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Le Collectif du Pays Fertois dit NON au pétrole de schiste !
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fracturation hydraulique
13 octobre 2013

Gaz de schiste : les conséquences écologiques et sanitaires

Un reportage passé au 20h de France 2 le 11 octobre dernier. Etonnant non ?

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11 octobre 2013

Une victoire au gout amer

Comme l’ont évoqué de nombreux média, de nombreux intervenants, pour tous ceux qui s’opposent à l’exploration et à l’exploitation des pétrole et gaz de schiste, c’est une victoire, certes. Mais elle a un goût amer. En effet, la loi validée par le Conseil Constitutionnel est composée de QUATRE articles. Seuls les articles 1 et 3 étaient contestés par l'entreprise américaine Schuepbach. Les articles 2 et 4 ne posaient pas problème au pétrolier.  En effet, ces deux articles (2 et 4) concernent la possibilité d'expérimenter la fracturation hydraulique !!!!

L'article 2 de la loi prévoit la création d'une “commission nationale d’orientation, de suivi et d'évaluation des techniques d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux” (ouf!!!). Le décrêt d’application créant cette commision a été publié en avril 2012. La composition de cette commission est précisée dans ce décrêt. Jusqu’à présent le gouvernement n’a pas mis de nom en face des différents rôles. 

Cette commission a pour objectif d’évaluer les techniques d'exploration... Elle va pouvoir autoriser des fracturations hydrauliques expérimentales. C’est d’ailleurs cette situation qui faisait dire, depuis 2011, aux collectifs (dont le collectif du Pays Fertois) que la loi était loin d’être parfaite, qu’elle comportait des aspects dangereux! 

Depuis vendredi 11 octobre au matin, les différents pétroliers, y compris par la voix de leur représentant, M. Schilansky (président de l’Union Française des Industries du Pétrole), réclament en choeur la mise en place d’expérimentations autorisées par la loi. Ces pétroliers demandent l’application pleine et entière de la loi. Ils sont soutenus par Christian Jacob lui même, réclamant la mise en place complète de “sa” loi. 

Les pétroliers sont confortés dans leur démarche par l’activité de “l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques” [OPECST]. Il s’agit d’un groupe composé pour moitié de députés, pour moitié de sénateurs, groupe coprésidé par le député PS Bataille et le sénateur UMP Lenoir. L'office parlementaire (aussi appelé dans les média “commission Bataille et Lenoir”) s’est chargé, en janvier 2013, de produire un rapport présentant les alternatives à la fracturation hydraulique. l’OPECST avait préconisé, dans un pré-rapport, en janvier dernier, l’utilisation de la fracturation au propane, proposée par l’entreprise EcorpStim, mais devant les risques d'explosion avait un peu modéré son ardeur sur le sujet en juin au moment de la remise du rapport intermédiaire… Le rapport définitif de l'Opecst est prévu pour début novembre! 

Heureux hasard, jeudi 10 octobre, la société EcorpStim (qui vend une solution de fracturation au propane) a publié un communiqué de presse présentant une amélioration à sa méthode: la fracturation au propane non-inflammable. Ce propane non inflammable (évoqué par Bataille le 11 octobre) n’est plus soumis à la directive « Seveso4 » qui reléguait cette fracturation sans eau aux oubliettes. Maintenant que le propane n’est plus inflammable, maintenant que cette fracturation n’utilise plus d’eau, les partisans de l’exploration et de l’exploitation des pétrole et gaz de schiste vont pouvoir demander une expérimentation en vraie grandeur de cette “alternative à la fracturation hydraulique”. 

  • C’est oublier, un peu vite, que le mot hydraulique ne signifie pas « avec de l’eau » mais avec du « liquide ». Le propane en question est utilisé sous sa forme liquide… 
  • C’est oublier, un peu plus vite encore, que la fracturation, quel que soit le support utilisé est dangereuse non pas immédiatement mais sur le long terme. La pollution des nappes phréatiques ainsi que la pollution atmosphérique est la conséquence des remontées lentes des hydrocarbures non récupérés au moment de l’exploration et/ou de l’exploitation. 5% du pétrole, uniquement, est récupérable via la fracturation. Le reste, non récupérable immédiatement, remontera inexorablement, quel que soit le temps nécessaire, au bout de 5 ans, de 50 ans, de 500 ans. Il n’y a pas de fracturation propre!

Au delà de la question de la QPC qui était une tentative judiciaire d’imposer au gouvernement de revenir sur un choix fait par les parlementaires français, les pétroliers ont attaqué en justice à de très nombreuses reprises le gouvernement à propos des permis d’exploration visant le pétrole et le gaz de schiste.

En janvier 2013, Hess a attaqué le gouvernement au motif qu’on ne voulait pas lui signer le prolongement du permis de Mairy, comme le Tribunal de Chalons en Champagne n’a pas voulu répondre, Hess Oil a demandé au Conseil d’Etat de se prononcer. Ce qui fut fait en juillet 2013. Le Conseil d’Etat a donné raison à Hess Oil, avec cerise sur le gâteau, la reconnaissance de son droit sur un permis pour lequel le gouvernement n’avait pas signé d’accord de mutation. 

En avril 2013, Hess a attaqué le gouvernement au motif qu’on ne voulait pas lui signer les arrêtés de mutation (les transferts de propriété) pour 7 permis du Bassin Parisien (Aufferville, Courtenay, Nogent-sur-Seine, Nemours, Rigny-le-Ferron, Leudon et Chateau-Thierry). Le tribunal administratif avait donné raison à Hess et avait demandé au ministère de l’ordre dans ses dossiers. Ne voyant rien venir, Hess Oil est revenu en septembre 2013 au Tribunal Administratif de Cergy en demandant une astreinte journalière de 10.000 euros par jour pour non respect de la chose jugée. Le tribunal a modéré les ardeurs de Hess, mais il a néanmoins condamné le ministère à payer 2.000 euros par jour à partir du 17 octobre si les arrêtés de mutation pour les 7 permis cités n’étaient pas signés. 

A la lecture de toutes ces procédures, on apprend que le gouvernement n’a présenté AUCUNE défense. 

Pourquoi l'Etat n'a-t-il jamais présenté de défense dans tous les procès qui l'opposent à Hess Oil? 

Nous pensons que ce silence passif est éloquent. 

Le gouvernement aurait il décidé de déléguer à la justice ses choix politiques en la matière ?

Il faut savoir que le gouvernement peut refuser de signer ces arrêtés de mutation (cette “mise à jour’ des titres de propriété). En effet quatre de ces permis au minimum ont pour seul objectif d’exploration le Lias, c’est à dire la couche géologique contenant les huiles de « roche-mère », nom savant de ce que nous nommons le « pétrole de schiste ». 

Pour revenir à la commission de suivi et d’évaluation instaurée par la loi Jacob, on peut craindre que le gouvernement applique la même tactique: se laisser imposer une politique via la justice. 

S’il ne nomme pas les membres de la commission de suivi prévue par la loi Jacob, les pétroliers iront en justice pour demander la mise en place de cette commission. 

Le gouvernement se verra donc "imposer" par la justice la nomination des membres de cette commission “à l'insu de son plein gré”. 

Le gouvernement pourra dire qu'il ne souhaitait vraiment pas les expérimentations mais que la justice lui a imposé cette situation. 

C'est une manière de ne pas prendre ses responsabilités. 

Vendredi 11 octobre, le ministre de l'environnement, aurait très bien pu, dans la foulée de son commentaire, dire que par ailleurs les permis qui n'avaient que comme seul objectif l'exploration du pétrole de schiste étaient annulés (comme le prévoit la loi). Mais non. Ces permis ont été maintenus, aucun commentaire n'a été fait par le ministre.

Ce même vendredi matin, Philippe Martin aurait pu profiter de l’occasion pour envoyer un message clair aux pétroliers en les informant de son refus de signer les arrêtés de mutation demandés par voie de justice. Mais non, ces différents procès n’ont pas été évoqués dans les média…

Vendredi 11 octobre nous avons pu assister avec effarement aux déclarations de Philippe Martin, relayées par Jose Bové et d’autres écologistes. Nous les avons entendu exprimer leur satisfaction de voir maintenue une loi qu’ils avaient combattue personnellement, en 2011. En effet, Philippe Martin, député PS en 2011, avait refusé de voter cette loi, au motif qu'elle était mal écrite, qu'elle ne protégeait pas les populations, qu'elle permettait les expérimentations, qu’elle ne définissait pas la fracturation hydraulique. Le tampon de constitutionnalité donné par le Conseil Constitutionnel change-t-il quoi que ce soit aux critiques exprimées sur les termes de cette loi ?

Une victoire amère donc... 

Toutes ces pièces du puzzle se referment pour créer un tableau peu réjouissant: une expérimentation en vraie grandeur autorisée par la loi, une commission parlementaire qui rédige un rapport favorable aux expérimentations, des industriels qui poussent à la roue, des pétroliers qui utilisent la justice pour faire passer en force leur politique. On peut donc en déduire, sans crier au loup, que la plateforme de Jouarre, pourra, sans difficulté, dans les semaines à venir être l’un des lieux choisis pour une expérimentation effectuée dans le cadre de la loi… Restons vigilants !

Lire aussi le communiqué de la coordination nationale

11 octobre 2013

Décision n° 2013-346 QPC du 11 octobre 2013

Société Schuepbach Energy LLC [Interdiction de la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures - Abrogation des permis de recherches]

Le Conseil constitutionnel a été saisi le 12 juillet 2013 par le Conseil d'État (décision n° 367893 du 12 juillet 2013), dans les conditions prévues à l'article 61-1 de la Constitution, d'une question prioritaire de constitutionnalité posée par la société Schuepbach Energy LLC, relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit des articles 1er et 3 de la loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011 visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique...

... LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE : 

Article 1er.- Les articles 1er et 3 de la loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011 visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique sont conformes à la Constitution. 

Article 2.- La présente décision sera publiée au Journal officiel de la République française et notifiée dans les conditions prévues à l'article 23-11 de l'ordonnance du 7 novembre 1958 susvisée. 

Délibéré par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 10 octobre 2013, où siégeaient : M. Jean-Louis DEBRÉ, Président, M. Jacques BARROT, Mmes Claire BAZY MALAURIE, Nicole BELLOUBET, MM. Guy CANIVET, Michel CHARASSE, Renaud DENOIX de SAINT MARC, Hubert HAENEL et Mme Nicole MAESTRACCI. 

Lire le rendu complet de la décision du Conseil Constitutionnel sur leur site

11 octobre 2013

Gaz de schiste : la fracturation hydraulique restera interdite

Le gouvernement peut être soulagé : il n'aura pas à rouvrir le dossier du gaz de schiste, qui déchaîne les passions en France, entre partisans et opposants. Le Conseil constitutionnel a en effet décidé, vendredi 11 octobre, de valider la loi du 13 juillet 2011, votée à l'initiative de Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, qui interdit en France l'usage de la fracturation hydraulique pour explorer et exploiter les pétroles et le gaz de schiste.

Le Monde > lire l'article complet

5 octobre 2013

Don't frack my future : une animation du Royaume-Uni

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5 octobre 2013

La fracturation hydraulique fait augmenter la radioactivité des rivières

Des niveaux élevés de radioactivité, et d'autres contaminants ont été détectés dans les sédiments d'une rivière de Pennsylvanie (USA) à un endroit où des eaux usées provenant des puits d'extraction de gaz de schiste sont retraitées puis déversées à l'ouest de Penns Creek.

Enerzine > lire l'article complet

24 septembre 2013

QPC Schuepbach : le Conseil constitutionnel tranchera le 11 octobre

Le Conseil constitutionnel, saisi par une compagnie américaine, se prononcera le 11 octobre sur la légalité de l'interdiction de la fracturation hydraulique votée en 2011 pour fermer la porte aux gaz et pétrole de schiste en France.

Vidéo audience publique ici !

La société texane Schuepbach estime que l'annulation de ses permis d'exploration à la suite de l'adoption de cette loi constitue une application trop rigoureuse du principe de précaution, a souligné son avocat, Marc Fornacciari, lors de l'audience publique mardi matin. Selon lui, il n'existe aucune étude démontrant que la fracturation hydraulique présente le moindre risque.Le représentant du gouvernement, Thierry-Xavier Girardot, a toutefois fait valoir que cette interdiction ne s'appuyait pas sur le principe de précaution mais sur le principe de prévention.

Ce dernier principe justifierait une telle interdiction de cette technique de forage au regard de ses risques suffisamment avérés pour l'environnement.

La fracturation hydraulique, qui consiste à créer des fissures dans les roches riches en hydrocarbures en injectant un mélange d'eau, de sables et d'adjuvants chimiques, est décriée pour ses risques environnementaux (pollution des sous-sols et de l'eau, micro-séismes...).

En juillet 2011, au terme de plusieurs mois de mobilisation d'opposants notamment dans le sud de la France, le Parlement avait voté une loi l'interdisant. Cette loi, en bannissant la seule technique éprouvée pour les gaz et pétrole de schiste, ferme de fait la porte à ces hydrocarbures en France.Saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à la suite d'un recours de la compagnie Schuepbach devant la justice administrative, le Conseil d'Etat a décidé en juillet de transmettre cette QPC au Conseil constitutionnel. Ce dernier rendra sa décision le 11 octobre à partir de 10H00 (08H00 GMT).

Source > ©AFP / 24 septembre 2013 12h01

24 août 2013

Gaz de schiste - Fracking au Colorado, bénéfices illusoires et coûts cachés

Au Colorado, les habitants sont de plus en plus conscients des problèmes qui accompagnent le forage et l’exploitation du pétrole et du gaz. Des collectifs travaillent à interdire cette pratique, et évidemment, l’industrie fait de la résistance. Toutefois, le principal argument de l’industrie – l’exploitation du gaz apporte croissance et prospérité dans l’état-ne convainc plus grand monde.

“Fracking” est un raccourci pour fracturation hydraulique. Elle demande un forage sur une profondeur d’un mile ou plus jusqu’à la couche visée, et ensuite, un forage horizontal aussi long sinon plus dans la couche à exploitée avant de mélanger des millions de gallons d’eau avec des produits chimiques et de les injecter dans le forage à très haute pression.

Colibrinfo > lire l'article complet (merci Pascal pour la traduction de l'article de foodandwaterwatch)

12 août 2013

Lettre au Conseil Constitutionnel suite à la QPC de Schuepbach

Suite à la QPC de Schuepbach, le Conseil Constitutionnel doit statuer sur la validité de la loi Jacob d'ici la mi-octobre.

Les collectifs ont envoyé un courrier au Conseil Constitutionnel (modèles à télécharger ci-dessous) pour réaffirmer  leur attachement à cette loi qui nous protège.

En tant que collectif, vous pouvez vous servir de ce modèle qui emploie le Nous ; en tant qu'individu, utilisez plutôt ce modèle avec l'article Je

Ces lettres doivent être expédiées par la poste.

9 août 2013

Forage à Jouarre : lettre ouverte à Philippe Martin (et à nos détracteurs locaux !)

Après avoir entendu les  propos absurdes de la DRIEE sur cette vidéo de l'AFP : "puisque la foreuse est là pendant trois mois, on va faire trois contrôles programmés ou inopinés pour vérifier qu'il n'y a pas de fracturation hydraulique", les collectifs ont décidé d'adresser une lettre ouverte à Philippe Martin. Que ceux qui nous accusent de crier au loup, en profitent aussi !

Il nous a semblé nécessaire d'apporter les précisions suivantes :

  • Pour qu'il y ait fracturation hydraulique, il faut IMPERATIVEMENT que la foreuse ait été démontée. 
  • Nous n'avons JAMAIS prétendu que la Fracturation Hydraulique se ferait dans la clandestinité, en cachette. 
  • Nous savons que cette opération, la fracturation hydraulique,  est techniquement différente des deux opérations de forage préalable (Vertical puis Horizontal).
  • Nous savons qu'il faut préalablement démonter la foreuse pour effectuer une fracturation hydraulique
  • Nous savons que la fracturation hydraulique est interdite en France. 
  • Nous ne soupçonnons pas Hess Oil de vouloir procéder à une opération illégale.
  • Nous disons simplement que la loi qui nous protège est fragile, d'autant plus fragilisée par la prochaine décision du Conseil Constitutionnel.
  • Et, si nous constations la présence de compresseurs, de sable et de produits chimiques nécessaires à la fracturation hydraulique, une fois la foreuse démontée, nous en informerons immédiatement les services de l'Etat qui, nous l’espérons, se rendront rapidement sur les lieux pour relayer notre veille citoyenne !
La lettre ouverte à Philippe Martin est téléchargeable ici
Vous pouvez également l'imprimer et l'expédier par la poste au :
Ministère de l'Ecologie et du Développement Durable
Hotel de Roquelaure
246 bd St Germain
75007 Paris
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